Le travail architectural a été amorcé dans l’idée de réaliser une intervention forte mais juste, dans un secteur classé « Patrimoine Mondial de l’Humanité » par l’UNESCO. Le bâtiment existant de 2 400m² en est à sa troisième vie. En effet, l’hôtel particulier du XVe siècle transformé en Banque de France en 1924, est aujourd’hui à nouveau entièrement repensé pour accueillir la Fondation Vincent van Gogh Arles. La lumière arlésienne si chère à Vincent van Gogh est le « fil rouge » de la conception des architectes Guillaume Avenard et Hervé Schneider de l’agence FLUOR.
En outre, Bice Curiger a sollicité les artistes Bertrand Lavier et Raphael Hefti pour la création d’installations permanentes qui ponctuent le parcours initial, en écho à l’œuvre de Vincent van Gogh.
Comme signe de bienvenue, le portail d’entrée réalisé par Bertrand Lavier accueille le public telle une sculpture hybride faisant corps avec la ville.
À l’intérieur de la cour, le visiteur rencontre l’installation de Raphael Hefti, qui intègre à la structure du plafond de la boutique une œuvre inédite basée sur la réflexion prismatique de la lumière au contact du verre. Un verre traité dans un processus peu conventionnel dont la teinte et l’opacité réagissent aux changements de la lumière arlésienne, alors même qu’il permet de maintenir un climat tempéré à l’intérieur de l’espace tout en absorbant les rayons ultraviolets.
Le reste du parcours s’effectue sur 1 000m² de salles d’exposition, suivant une boucle de visite fluide et sans croisement entre les différents niveaux dont la grande salle, l’atrium et l’ancien bureau du directeur de la Banque de France ainsi que ses appartements.
La fin du parcours s’achève sur la terrasse du dernier étage, offrant une vue panoramique sur la ville d’Arles et ses environs : on distingue entre autres les toitures de la ville, le Rhône et l’Abbaye de Montmajour si chers à Vincent van Gogh.