Ouvert aujourd’hui de 10 h à 18 h
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jeu. 1 févr. 2018
18 h 30 – 20 h

AVEC DAVID BRUNEL

En art – et pas seulement –, la simplicité n’est pas chose simple à atteindre, elle procède souvent d’une lente mise à nu de l’essentiel, d’un élagage méticuleux des excédents, elle peut être apparentée à une saisie du cœur des choses, une captation au ras du sujet, une immersion dans la compréhension ouverte de ce que livre le monde aux hommes, de lui-même, d’eux-mêmes, pour eux-mêmes, par lui-même.
La quête de certains artistes se situe à ce niveau-là, dans ce champ, conduite par et dans une posture ascétique – un don de soi. Vincent van Gogh, comme d’autres artistes de tous bords, comme d’autres penseurs en tous genres, mystiques de toutes religions, avant lui, après lui, a cherché l’accord de finesse, la touche de justesse, la mise en vue de ce qu’est la vie, le vivant, de ce qu’est vivre au monde, vivre ce monde, tout sauf simple.
L’exposition « La Vie simple – Simplement la vie » convoque un sujet qui n’a rien de simple (précieux à cet endroit d’avoir un collectif d’artistes) car il invoque toute la complexité de ce qu’est la simplicité lorsqu’elle est questionnée par l’art, par l’homme.
En appuis incertains (humilité avouée) sur différents champs (philosophie, poésie, ontologie, phénoménologie), les deux conférences tenteront d’approcher le rôle qu’a l’art, qu’ont les artistes, pour faire réapparaître dans la simplicité ce que le quotidien complexifie, autrement dit : la vie. Répétons ici André Gide : « L’art naît par surcroît, par pression de surabondance. Il commence là où vivre ne suffit plus à exprimer la vie ».

David Brunel est écrivain, photographe, docteur en philosophie esthétique et études psychanalytiques, qualifié maître de conférences. Il vit entre Arles et Amsterdam et dispense des charges de cours en philosophie esthétique, histoire de l’art, histoire de la photographie et analyse critique dans diverses universités et écoles supérieures d’art.

Publications personnelles :
Au bord du visible, l’indicible, Éditions de La Nuit (2010)
La Photographie comme métaphore d’elle-même, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique » (2012)
Pour un voir en fuite, Éditions de La Nuit (2013)
Limons, Loco (2014)
La Photographie vue de dos, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique » (2015)