Ouvert aujourd’hui de 10 h à 18 h
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La Vie simple – Simplement la vie

7 oct. 2017 – 2 avr. 2018

avec : Pawel Althamer, Jonathas de Andrade, Yto Barrada, Andrea Büttner,
David Claerbout, Marcin Kalinski, Sanya Kantarovsky, Jean-François Millet, Nicolas Party, Dan Perjovschi, Juergen Teller, Oscar Tuazon, Vincent van Gogh

Santons du Museon Arlaten, estampes d’après Jean-François Millet et sélection d’œuvres de la collection de la Fondation Vincent van Gogh Arles, dite Collection Yolande Clergue

La perspective d’une vie à rebours de l’industrialisation est un champ résolument prospectif, donnant lieu à une multitudes d’expérimentations à travers l’Histoire et l’histoire de l’art, parmi lesquelles nous pouvons compter l’École de Barbizon, Pont-Aven, et, dans une certaine mesure, l’atelier du Midi de Vincent van Gogh. Contemporain des évolutions sociétales apportées par les révolutions de 1848, Van Gogh assiste à l’entrée du paysan dans la conscience politique d’une société bouleversée par le progrès. Les reproductions des travaux des champs de Jean-François Millet, qu’il a découvert en 1873 à Londres, peuplent les murs de son atelier arlésien, six ans plus tard. Le besoin terrible de nature pour ce natif de province néerlandaise s’accompagne de compassion pour les paysans, qu’il peint comme s’il était l’un des leurs et pensait comme eux les mottes de terre, l’herbe et le blé.

L’exposition thématique « La Vie simple – Simplement la vie » rend compte de cet humble regard sur la pauvreté, de l’admiration pour Jean-François Millet, de la recherche d’une union de l’homme avec la Nature, mais aussi des désirs et élans nostalgiques associés à cet idéal de vie simple. Réunissant des objets de piété populaire, des reproductions d’œuvres peintes ou gravées de Jean-François Millet aux côtés d’un tableau de Vincent van Gogh et de créations d’art contemporain, l’exposition engendre un esprit de foisonnement des arts et interroge la primauté de l’image au sein de cet univers prospectif. Elle privilégie un parcours ouvert et exploratoire où résonnent les nombreuses promesses d’un quotidien délesté des contraintes urbaines et de la souveraineté humaine.

Ainsi, nos rapports – trop humain – à la nature et à l’espèce animale sont particulièrement interrogés à travers les œuvres contemporaines suivantes.

Le dernier film d’animation de David Claerbout, The Pure Necessity (La Pure Nécessité, 2016), est une adaptation étonnante du Livre de la jungle réalisé par Walt Disney en 1967. L’espèce animale, débarrassée de toute humanisation, y apparaît au seuil de la passivité. Une photographie de grand format représentant Juergen Teller enlaçant un âne nous met face à tout l’artifice qui peut se cacher derrière l’idée d’un retour de l’homme vers la nature, tandis que Pawel Althamer et Marcin Kalinski créent les conditions idéales pour que s’instaure un espace convival entre visiteurs et oiseaux. Cette installation extérieure se présente comme l’image d’une nature post-apocalyptique, marquée par la créativité débordante de l’humain.

Prenant comme toile de fond les abords d’une rivière brésilienne, le film O Peixe [The Fish] (2016) de Jonathas de Andrade appelle des sentiments ambigus face à la mort d’un animal. Enfin, la série de photographies Iris Tingitana (2007, du nom latin de l’iris indigène de Tanger) d’Yto Barrada nous renvoie, avec cette fleur très présente dans l’iconographie de Van Gogh, à la « botanique du pouvoir ».

Commissaire de l’exposition : Bice Curiger, en collaboration avec Julia Marchand, assistante curatrice

Galerie d’images

CANDIDA HÖFER, Mme Ginoux – Musée d’Orsay, 2008

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Vue des salles d'exposition

Vue des salles d'exposition

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NicolasParty