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BIOGRAPHIE

Giorgio De Chirico

Giorgio De Chirico naît dans une famille d’origine italienne le 10 juillet 1888, à Volos en Grèce. Dès l’âge de douze ans il étudie le dessin, dans un premier temps à Athènes puis, après la mort de son père, en 1905, à l’académie des Beaux-arts de Munich, où il adjoint des cours de peinture à son cursus. Il y subit les influences des peintres Arnold Böcklin et Max Klinger, de Wagner, mais aussi de Schopenhauer et surtout de Nietzsche. Cette ville de style néoclassique aura un impact notable sur sa vision de l’urbanisme. Après un voyage qui le mène à Milan et Turin, où il s’imprègne des formes rectilignes des cités italiennes, il s’installe à Paris en 1911.

Les écrivains de l’avant-garde, dont Guillaume Apollinaire, seront des défenseurs farouches de sa peinture, qui répond alors aux attraits de l’onirisme et des divers niveaux de l’inconscient, centres d’intérêt prépondérants bientôt magnifiés par les surréalistes. Si la peinture de De Chirico convoque alors des scènes urbaines figées s’appuyant sur des perspectives à point de fuite unique héritées de la Renaissance, ou encore valorise des objets impersonnels, à partir de 1915 apparaissent des mannequins et des cariatides aux têtes ornées du symbole de l’infini. Dans une suite logique de cette évolution, il travaille sur sa série des Intérieurs métaphysiques, offrant au regardant la concrétisation picturale des méandres intérieurs constitutifs de l’homme contemporain. La terminologie même de « peinture métaphysique » est suggérée à De Chirico par les ouvrages du philosophe autrichien Otto Weininger, qui propose une métaphysique comme symbolique universelle. En 1924, il intègre le groupe surréaliste et participe, en 1925, à leur première exposition. Mais, dès 1928, tandis qu’il exécute des costumes pour les Ballets suédois et pour les Ballets russes de Diaghilev et alors même que paraît Le Surréalisme et la Peinture d’André Breton, la séparation d’avec le groupe est déjà consommée. Les surréalistes, qui s’opposent à sa mutation stylistique marquée par un retour au classicisme, organisent une exposition intitulée « Ci-gît Giorgio De Chirico ».

En réaction au mépris du milieu artistique et tout en entretenant ce dernier, De Chirico évolue entre académisme et pompiérisme et produit de nombreux autoportraits le mettant en scène, entre provocation et distance, sous les traits de figures de l’histoire de l’art. Il amplifie sa mauvaise réputation en prenant l’habitude de réaliser, voire de faire réaliser, des copies de sa période métaphysique qui viennent inonder le marché de l’art. Il n’en demeure pas moins que sa peinture comptait en ce début de siècle à un point tel qu’André Breton la considérait à l’égal des écrits de Lautréamont. Il meurt à l’âge de quatre-vingt-dix ans, le 20 novembre 1978, à Rome.

 

Précédentes expositions (sélection)

2018
« Giorgio de Chirico. Capolavori dalla collezione di Francesco Federico Cerruti », Museo d’arte contemporanea del Castello di Rivoli, Rivoli (Italie)
« Reading De Chirico », galerie Tornabuoni Art, Paris (France)
« El mundo de Giorgio De Chirico. Sueño o realidad », CaixaForum-Madrid, Madrid (Espagne)

2016
« Giorgio De Chirico. Magie der Moderne », Staatsgalerie, Stuttgart (Allemagne)

2015-2016
« De Chirico a Ferrara. Metafisica e avanguardie », Palazzo dei Diamanti, Ferrare (Italie)

2009
« Giorgio De Chirico. La fabrique des rêves », musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Paris (France)

1983
« De Chirico », Centre Pompidou, Paris (Italie)

1982
« Giorgio de Chirico », Museum of Modern Art, New York (États-Unis)