BIOGRAPHIE
Glenn Brown
Né en 1966 à Hexham (Northumberland), dans le nord-est de l’Angleterre, Glenn Brown réside et travaille principalement à Londres. En 1989, il participe à l’exposition itinérante « New Contemporaries » dédiée à la jeune création émergente made in Britain, trois ans avant l’obtention de son diplôme du Goldsmiths College (Londres).
Dès le début de sa carrière artistique, Glenn Brown interroge l’originalité de l’œuvre, et affirme qu’il souhaite « peindre la peinture ». Il est influencé par la pratique de Sigmar Polke et de Gerhard Richter qui utilisent la photographie et l’image imprimée pour faire évoluer la peinture dans une époque qui semble avoir sonné le glas de ce médium. Glenn Brown regarde alors les photographies et autres reproductions de peintures et de dessins auxquelles il fait subir une transformation inédite.
Tout son art repose sur des méthodes innovantes d’appropriation et de reconfiguration d’œuvres appartenant essentiellement au passé. En témoigne sa première exposition personnelle en France, en 2000, au Centre d’art contemporain du domaine de Kerguéhennec à Bignan, où l’artiste présentait des peintures empreintes de références multiples aux œuvres de Salvador Dalí, aux portraits du peintre anglais néo-expressionniste Frank Auerbach ainsi qu’aux illustrations issues de l’univers de la science-fiction. Déjà, des sculptures répondaient aux œuvres en deux dimensions, à la surface lisse et à l’allure trompeuse, qui donnent l’impression d’être texturées. Elles sont en réalité d’une planéité nouvelle, chaque trait étant peint avec un pinceau d’une extrême finesse, utilisé habituellement dans le monde de la carrosserie.
Grâce à une maîtrise parfaite de la technique du trompe-l’œil, Glenn Brown parvient à insuffler dans ses tableaux l’illusion de la profondeur. L’utilisation de couleurs acidulées, combinée à une prolifération de taches et de lignes de tous ordres, confère à son travail un classicisme expressif réinventé, un maniérisme subjectif qui se poursuit jusque dans le présent.
Son œuvre a fait l’objet de nombreuses expositions aux titres évocateurs, tant au Royaume-Uni qu’à l’étranger, signalant son appartenance au renouveau de la peinture contemporaine : une peinture qui regarde l’histoire de l’art occidental pour « digérer », « transformer » des styles donnés afin de produire un contenu psychologique, un univers idiosyncratique.