Une fin pressentie
Gérard Eppelé
19 h 30 – 00 h
Tout au long de l’année, Bice Curiger, directrice artistique de la Fondation, invite des personnalités du monde de l’art et de la culture à prendre la parole sur un aspect de l’œuvre et de la vie de Van Gogh qui les touche particulièrement.
Dans les lettres qu’il adresse à ses proches, Vincent van Gogh parle de son art, de sa pensée et de ses contemporains.
Pour Antonin Artaud, cette correspondance n’est « que la révélation d’une funèbre et révoltante histoire », que la lecture publique de Gérard Eppelé souhaite en partie exposer. Il a pour cela sélectionné dans ces nombreuses lettres les passages essentiels qui annoncent une fin pressentie : celle de la vie qui se termina, pour l’artiste hollandais, un 29 juillet à Auvers-sur-Oise.
Gérard Eppelé nous fera partager ce « collage épistolaire » qui rassemble — outre des extraits de lettres écrites à partir du printemps 1889, date à laquelle Van Gogh quitta Arles pour Saint Paul de Mausole — des références à Rimbaud et Artaud.
Né à Cherbourg en 1929, Gérard Eppelé passe sa jeunesse au Maroc, jusqu’en 1942. Après avoir étudié à l’École des Beaux-Arts de Toulouse, il travaille en 1952 comme peintre-décorateur dans le cinéma, à Paris. En 1959, il s’installe à Vence, commence à peindre et devient l’assistant de Jean Dubuffet, qui lui permet de faire sa première exposition à la galerie Alphonse Chave. Arlésien depuis 1998, Gérard Eppelé a réalisé de nombreuses expositions en France et à l’étranger. Il a également enseigné à la Villa Arson jusqu’en 1992.
Photo : Vincent van Gogh, Champ de blé aux corbeaux, 1890, huile sur toile, Van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation)