Soirée courts métrages : Les femmes et l'abstraction
Carte blanche au festival Phare
19 h – 20 h 15
Invité par la Fondation Vincent van Gogh Arles, le Festival Phare présentera une sélection de 7 courts métrages en écho à l’exposition « Action, Geste, Peinture – Femmes dans l’abstraction, une histoire mondiale, 1940-1970 ».
Lundi 16 octobre, à 19h
Entrée libre, Durée : 1h20
Programme détaillé ci-dessous
PROGRAMME :
Les Résultats du féminisme, d’Alice Guy (France, 1906)
Film muet, 6 minutes
Nous sommes en 1906. Les rôles très partagés des hommes et des femmes de cette époque sont inversés. Les hommes font de la couture, vont chercher les enfants à l’école, repassent, tandis que les femmes fument le cigare, boivent au bar, harcèlent les hommes dans la rue…
Mademoiselle Kiki et les Montparnos, d’Amélie Harrault (France, 2013)
Film d’animation, 15 minutes
Kiki de Montparnasse était la muse infatigable des grands peintres avant-gardistes du début du xxe siècle. Témoin incontestable d’un Montparnasse flamboyant, elle s’émancipera de son statut de simple modèle et deviendra reine de la nuit, peintre, dessinatrice de presse, écrivaine et chanteuse de cabaret. Muse suprême ou femme moderne ?
Le Monde en soi, de Jean-Charles Finck et Sandrine Stoïanov (France, 2020)
Film d’animation, 18 minutes
Une jeune peintre préparant sa première exposition s’investit dans sa création jusqu’à perdre pied et sombrer dans un chaos hallucinatoire. Cloîtrée dans une clinique, elle se reconstruit lentement par la peinture et l’observation quotidienne d’un écureuil à travers la fenêtre.
Thèmes et variations, de Germaine Dulac (France, 1928)
Film expérimental, 9 minutes
« J’évoque une danseuse ! Une femme ? Non. Une ligne bondissante aux rythmes harmonieux. J’évoque sur des voiles une projection lumineuse ! Matière précise ! Non. Rythmes fluides. Les plaisirs que procure le mouvement au théâtre, pourquoi les mépriser à l’écran ? Harmonie des lignes. Harmonie de lumière. Lignes, surfaces, volumes évoluant directement, sans artifices d’évocations, dans la logique de leurs formes, dépouillées de tout sens trop humain pour mieux s’élever vers l’abstraction et donner plus d’espace aux sensations et aux rêves : le cinéma intégral. » Germaine Dulac
At Land, de Maya Deren (États-Unis, 1944)
Film muet expérimental, 15 minutes
Silencieusement, une femme se réveille sur une plage alors que les marées s’inversent… At Land est un voyage dans l’inconscient de la réalisatrice et protagoniste Maya Deren. Née sous le nom d’Eleanora Derenkovskaïa, Maya Deren (1917, Kiev – 1961, New York) est une cinéaste et artiste influente, considérée comme la « mère » de l’avant-garde cinématographique américaine. Ses films, en appréhendant le corps humain et la psyché, démontrent le potentiel du cinéma pour explorer ces sujets.
Autobiographical Patterns, de Zineb Sedira (France, 1996)
Vidéo d’artiste, 9 minutes
Dans Autobiographical Patterns, l’artiste fait le choix de fragmenter son corps : elle ne montre que sa main, posée sur un fond blanc, et elle écrit dessus silencieusement de manière rapide et obsessionnelle, en français, en arabe et en anglais. Elle raconte son histoire personnelle, de sa naissance en France jusqu’à son installation à Londres. Le processus d’écriture donne à l’artiste la possibilité d’écrire sa propre fiction identitaire.
The Debutante, d’Elizabeth Hobbs (Royaume-Uni, 2022)
Film d’animation, 8 minutes
Une jeune fille pétillante demande à une hyène du zoo de Londres de prendre sa place à une soirée mondaine organisée en son honneur. Leur petit arrangement nécessitera une bonne dose d’ingéniosité et de violence. D’après une nouvelle de Leonora Carrington.