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Raphael Hefti

On Core / Encore

11 oct. 2015 – 17 janv. 2016

 La recherche du potentiel encore méconnu des matériaux et processus industriels est le point de départ de la pratique du jeune artiste suisse Raphael Hefti ; l’altération – amplifiée et esthétique – d’un métal ou d’une planche de verre en serait le point d’arrivée.

Ainsi l’artiste intervient-il non seulement dans les processus techniques mais également au sein des entreprises de fabrication de matériaux industriels, qui deviennent le laboratoire de ses observations. À l’image de son travail, mené de concert dans ses ateliers situés à Zurich et à Londres, Raphael Hefti articule sa pensée et conduit ses interventions à travers un système collaboratif. Après une discussion approfondie avec les techniciens et les ingénieurs, il incite ceux-ci à pousser un procédé technique jusqu’à obtenir une transformation qui s’opère au coeur de la matière ou en surface.

Parmi les découvertes que l’artiste expose au deuxième étage de la Fondation, l’installation Various threaded poles of determinate length potentially altering their determinacy (2015) – une forêt de structures tubulaires en acier, cuivre, titanium et aluminium, de 35 mm de diamètre – va à l’encontre de l’idée reçue selon laquelle les métaux seraient des matériaux inertes. Chauffées électriquement à différentes températures très élevées, les tiges de métal se colorent en surface, créant une variété de teintes irisées. Les verres de musée aux propriétés antireflet ont quant à eux donné naissance à la série de verres dichroïques qui compose l’installation La Maison violette bleue verte jaune orange rouge (2014), couronnant la verrière de la Fondation.

Le résultat de ces expérimentations artistiques échappant en partie à tout contrôle, il est d’autant plus extraordinaire de découvrir l’esthétique et les effets produits de ces oeuvres qui jouent, pour certaines, avec les contraintes architecturales de la Fondation. Alors que les tubes métalliques de dimensions variables maintenus entre le sol et le plafond créent une tension spatiale, le photogramme Lycopodium (2015) – obtenu par la combustion de spores inflammables sur la surface photosensible du papier photographique – se marie avec la forme oblongue de l’espace d’exposition pour lequel il a été spécialement créé.

Galerie d’images

Raphael Hefti, Fondation Vincent van Gogh Arles, 2015

Raphael Hefti - Lycopodium-2015

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